Municipales à Louveciennes : l’occasion pour la Gauche de retrouver sa place

Article du Parisien – édition du 9 décembre 2021

Yvelines

Municipales à Louveciennes : l’occasion pour la Gauche de retrouver sa place

Conseiller municipal d’opposition durant dix-neuf ans, Pascal Leprêtre avait perdu son siège lors du scrutin de 2020 après son élimination au 1er tour pour quatre voix. Ces nouvelles élections, conséquence de la mise en minorité du maire sortant, peuvent lui permettre de réintégrer un conseil municipal où il estime que le débat de fond est indispensable.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Louveciennes. Candidat iconique de la gauche, Pascal Leprêtre s’est qualifié dimanche dernier pour le second tour de l’élection municipale partielle. 

 

Par Sébastien Birden 

Le 9 décembre 2021 à 07h08

Dimanche soir à l’issue du second tour, Pascal Leprêtre retrouvera peut-être son siège à l’hôtel de ville. Pas le fauteuil de maire, qui se dispute davantage entre le sortant Pierre-François Viard (DVD), deuxième du premier tour avec 38,12 % des voix et Marie-Dominique Parisot (DVD), la candidate de l’union des oppositions (48,41 %). Le chef de file de la gauche vise plutôt cette chaise dans la salle du conseil municipal qu’il a occupé de 2001 à 2020.

Dix-neuf années à porter la voix de la minorité dans une ville votant traditionnellement à droite, près de deux décennies ponctuées brutalement par une grosse désillusion en 2020 avec cette élimination au premier tour pour seulement quatre voix.

Membre du PS depuis l’ère Jospin

Un an et demi plus tard, le candidat de la liste Louveciennes écologique, citoyenne et solidaire l’assure pourtant : la gauche a toute sa place autour de la table. Ce juriste de 49 ans spécialisé dans les collectivités territoriales, membre du Parti socialiste depuis 1995 et la campagne de Lionel Jospin, en veut pour témoin « les scores réalisés aux élections nationales », et « l’importance du vote écologiste ».

L’arrivée de l’opposition de gauche au conseil remonte à 1983 avec une liste menée par Martine May-Godard face à Jacques Tassin. Trente-huit ans, plus tard, l’ancienne conseillère est toujours de la partie puisqu’elle figure en 28e sur la liste de Pascal Leprêtre. Au mieux, le groupe a compté jusqu’à trois élus sur 29 conseillers municipaux en 1995. Candidat pour la sixième fois, Pascal Leprêtre siégeait seul depuis la précédente mandature. Mais pas de quoi le décourager celui qui se veut à la fois « vigilant et constructif ».

Un rôle « pas forcément visible » mais « déterminant »

« Ce qui me pousse, c’est l’intérêt général, explique-t-il. Je suis peut-être condamné à être un opposant mais il faut bien comprendre que ce rôle, qui n’est pas forcément visible, est vraiment déterminant. Et je ne peux pas dire qu’au cours de ces dix-neuf années, je n’ai pas servi à rien. J’ai fait avancer des dossiers, des idées qui ont d’ailleurs parfois été reprises. »

Le candidat le sait mieux que quiconque : un siège lors d’une l’élection municipale peut tenir à rien. Alors les comptes sont faits : « 25 voix, c’est 1 % et un élu c’est 175 voix ». Selon lui, « les récentes querelles ont parasité l’élection et peut-être écarté des électeurs qui auraient voté pour nous dans un contexte normal ».

Pascal Leprêtre espère surtout mobiliser « ceux qui ne vont pas voter quand une liste n’a pas de chance de l’emporter ». « Cela permet pourtant d’avoir des sièges, conclut-il. Et de promouvoir des valeurs un peu plus progressistes que celles qui prévalent aujourd’hui au conseil municipal ».Article

Commentaires